Sois prévenu·e : je vais te dévoiler mes réflexions théologiques et spirituelles.
Depuis quelque temps, je me creuse la tête pour trouver un moyen de développer mon argumentaire en faveur du tempeh. Oui, le tempeh, mon ami·e sceptique.
Je n’ai sûrement pas à te dire que dans les pays occidentaux, les graines de soja, fermentées ou non, sont terriblement mal comprises.
Laisse tomber le fait que les enfants indonésiens mangent du tempeh dès qu'ils ont des dents ou que le natto gluant, au goût similaire au fromage vieilli et puant, pourrait bien être la meilleure chose pour le petit déj’, au monde, au Japon.
Ici, le soja, tout court, est carrément insulté, louche, nuisible, destructeur, ou du moins non apprécié pour me permettre cette légère exagération.
Hier, tandis que je me dirigeais vers la maison et le dîner sous la bruine à vélo, une conviction silencieuse a pris forme en moi : le tempeh doit être sanctifier ! Ce que nous avons ici, c’est du tempeh maudit !
Les graines de soja ne doivent plus être liées à la malédiction ou à la désacralisation ; et le tempeh, quant lui, à l’incrédulité pour certains et au service pour d’autres ; non, le tempeh doit s’inscrire dans la tranquillité, la zénitude, la plénitude ! Au moment où je suis arrivée chez moi, je l’avais, mon argumentaire : une genèse de la réflexion spirituelle à l’égard du tempeh.
Bon, il est temps que je mette de côté les écrits sur la pratique de la pleine conscience et de la méditation lorsque des aliments crient une transformation intérieure et que des mots finissant en -tude — ou en -ité, comme équanimité, sérénité, imperturbabilité, etc. — évoquent des concepts sur les états modifiés de conscience (en ce moment, la Méthode Silva m’interpelle).
La lecture, c’est bien, mais c’est la pratique profonde qui élève l’esprit et qui éveille les sens.
J’esquisse un sourire en tapant ceci. Je me sens brillante et lucide en me perdant dans mes réflexions. C’est ainsi qu’en pédalant sous un ciel brumeux et un cerveau embrumé, j’ai manqué emboutir l’arrière d’un autobus.
Toujours est-il que je suis on ne peut plus sérieuse à propos de cette affaire pour la sanctification du tempeh. Il est d’une immense valeur au même titre que les marques de mode Si tu sais, tu sais* : beiges, ordinaires, ennuyeuses, mais riches, louables, sublimes.
Vois-tu où je veux en venir ? Tu comprendras que je porte une appréciation particulière pour cette légumineuse noble. Et s’il en est ainsi pour toi, je ne serais pas du tout surprise si notre lien ici était en fait basé sur la fréquence correspondante de nos ondes cérébrales.
Bref, quand tu commenceras à rêvasser à quel type de protéines végétales servir avec ton riz, ton quinoa, tes légumes ou je ne sais quoi, je te prie d’essayer ma recette de tempeh.
Je te garantis que, dans des conditions contrôlées, ceux qui essayeront le tempeh en demanderont plus. Surtout quand il est enrobé d'une sauce caramélisée divine.
Clique ici pour découvrir ma recette de tempeh collant.
P.-S. Les marques de mode Si tu sais, tu sais : je fais allusion ici aux marques de luxes discrètes (Quiet Luxury, en anglais) dont le Web parle tant ces temps-ci à cause du procès de Gweneth Paltrow et de l’émission Successions.
P.-P.-S. J’ai mis à jour ma recette de nouilles de soba sans gluten (nouveau contenu + nouvelles photos), une autre recette riche en protéines, si ça t’intéresse.
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