Je viens de tomber dans le terrier du lapin blanc.
Ma curiosité s’est éveillée sur les gâteries quand, d’une part, j’ai subi une panne d’électricité au début du mois d’avril — j’avais eu le temps de déguster mes gnocchis à la patate douce, Dieu merci ; d’autre part, j’avais pu sauver mes cartons de laits végétaux.
Eh bien, résultat : je me suis à présent enlisée dans la confection de « petits gâteaux », comme disent les Français, de biscuits. Bah quoi ? Il fallait bien que je trouve des accompagnements à ce liquide sucré, quand même ! Je n’allais certainement pas manger à la cuillère à même la casserole tout ce délice pervers !
En tout cas, s’il y a quelque chose que je ne suis pas, c’est une pâtissière. Non, je ne pâtisse pas. Je-ne-pâ-tisse-pas. Tu ne me verras jamais devant mon batteur à socle, ce bidule que mon conjoint a acheté et qui ramasse de la poussière au-dessus de mes placards de cuisine, à créer ces saletés ambrosiaques. Oublie ça, me prendre en photo sur le vif avec le fouet à la main et les joues fardées de farine (bien que cela fasse un beau contraste à ma peau chocolatée).
OK, j’avoue que j’avais exploré cet univers avec les muffins aux bleuets et au chocolat, la mousse au chocolat (soyeuse et sans cuisson), le crumble aux prunes. Mmh… Est-ce que le pain à la courgette ou le pain à la citrouille comptent ? Ils contiennent des légumes 🫥.
Bref, depuis que j’ai réalisé mon lait concentré végétalien, je ne sais pas, j’ai pris goût à la gourmandise, et les biscuits à l’avoine sont arrivés sur ma plaque de cuisson comme par magie. La suite a été catastrophique.
Je me suis vue, comme un voleur dans la nuit, pénétrer la cuisine à plusieurs reprises pour glisser ma main dans le pot en verre. Je me suis vue laisser des preuves miniatures et compromettantes de dégustation sur mon bureau. Je me suis vue… 🫢 me terrer dans ma planque pour savourer chaque bouchée en paix.
En tout cas, je ne me souviens pas d’avoir aimé l’avoine. C’est sûr que le porridge de gruau et moi ne faisons pas bon ménage. Enfant, je le jetais dans la cuvette des toilettes quand mes parents avaient le dos tourné. La texture à la fois gluante et épointée de l’avoine me remontait à la gorge. Plus tard, le muesli (ou granola, dit-on au Québec) m’a fait changer d’avis.
Et puis, aujourd’hui, les biscuits à l’avoine et aux pépites de chocolat m’ont immanquablement conquise.
Ces biscuits se réalisent très facilement. Elles sont parfaites pour rester dans mon thème adopté récemment, « cuisiner avec simplicité ». Si désiré, ça peut se faire en deux temps. Tu peux mélanger les ingrédients secs d’abord (sans les flocons d'avoine et les pépites de chocolat) et revenir à la préparation plus tard.
Et si tu es à la bourre, tu peux aussi réaliser la pâte à biscuits 24 h à l’avance. Néanmoins, je te conseille de la laisser à l’air ambiant et non au réfrigérateur, surtout si là où elle repose n’est pas hermétiquement fermé. Tu risques d’avoir comme résultat une pâte à biscuits durcie, des boules ternes et farineuses, des pépites de chocolat tout effacées dans la pâte à biscuits et, au final, des biscuits friables avant et après la cuisson. Fais-moi confiance. Je suis passée par là.
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